La mission de l’Église n’est pas d’agir directement sur le plan économique, technique, politique, ou de contribuer matériellement au développement, mais elle consiste essentiellement à offrir aux peuples non pas « plus d’avoir », mais « plus d’être », en réveillant les consciences par l’Évangile. [1]

C’est ici que la vision pastorale de l’École d’Évangélisation Saint André (ÉÉSA) entre en jeu. Jose Prado Florès, le fondateur de cette école de formation d’évangélisateurs, aspire à ce que chacune des paroisses de l’Église catholique ait sa propre école « afin que les paroisses ne soient pas uniquement des centres du culte, mais aussi une table où se distribue le Pain de la Parole de Dieu »[2]. Pour que l’Église soit évangélisée et évangélisatrice, cette école offre un parcours de 29 séances dont le but ultime est de former des évangélisateurs qui deviendront dans le temps des formateurs d’évangélisateurs, voire des formateurs de formateurs d’évangélisateurs. « Ce que tu m’as entendu dire en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes dignes de foi qui seront capables de l’enseigner aux autres, à leur tour. » (2 Tm 2, 2.) Voilà le verset qui donne sens à la délégation pastorale où laïcs et prêtres deviennent co-responsables de la mission de l’Église au cœur des paroisses, au cœur des maisons, au cœur de notre société. Or nous savons que le grand défi de la multiplication des cellules est la formation des leaders.

De plus, nous avons pris conscience qu’un lieu hors des lieux de culte s’avère nécessaire à l’évangélisation des périphéries existentielles et à la formation permanente des laïcs. L’Église au cœur des Maisons deviendrait ce lieu qui intègrerait différentes approches pastorales, méthodologiques et pédagogiques. Cette formation de disciples missionnaires et leader en paroisse s’appuie sur une pédagogie qui s’appuie sur les cinq dynamiques de croissance,  ou, si vous préférez, les cinq essentiels :

Bien entendu, l’Église au cœur des Maisons intègre les visions pastorales du S.C.P.É et de l’É.É.S.A. et la méthodologie du Parcours Alpha. Un lien étroit entre cette mission d’implantation et les autorités de l’Église doit être maintenu et encouragé.  Pour cela, nous avons mis en place des cellules sacerdotales d’évangélisation.  L’enjeu est la conversion pastorale de nos évêques, prêtres et laïcs demandée constamment par le pape François. Toute la pastorale sacramentelle pourrait ainsi s’intégrer ainsi dans cet écosystème paroissial en priorisant, bien entendu, le primat de l’annonce, une rencontre personnelle avec Jésus-Christ.

« Oui, ce message est nécessaire. Il est unique. Il ne saurait être remplacé. Il ne souffre ni indifférence, ni syncrétisme, ni accommodation. C’est le salut des hommes qui est en cause. C’est la beauté de la Révélation qu’il représente. Il comporte une sagesse qui n’est pas de ce monde. Il est capable de susciter, par lui-même, la foi, une foi qui repose sur la puissance de Dieu. Il est la Vérité. Il mérite que l’apôtre y consacre tout son temps, toutes ses énergies, y sacrifie, au besoin, sa propre vie ». [3]

[1] Jean-Paul II, Redemptoris missio, no 58.

[2] Projet pastoral de l’ÉÉSA, 2009, p. 6

[3] Paul VI, Evangelii Nuntiandi, no 5.