Le mystère de la relation entre Dieu et l’homme ne recherche pas la publicité, car elle ne le rendrait pas véridique. Il requiert plutôt le style du silence. C’est ensuite à chacun de nous de découvrir, précisément dans le silence, les caractéristiques du mystère de Dieu dans la vie personnelle. Une réflexion fondée sur un passage de l’Évangile de Luc (1, 26-38), en commençant par « cette phrase » qui « nous dit tant » adressée par l’ange à la Vierge : « La puissance du Très-Haut te cachera sous son ombre. L’Esprit Saint descendra sur toi » et qui rappelle également le passage du Livre d’Isaïe (7 10-14), proclamé comme première lecture pendant la célébration. « C’est l’ombre de Dieu qui dans l’histoire du salut conserve toujours le mystère ». C’est « l’ombre de Dieu qui accompagna le peuple dans le désert ».
Toute l’histoire du salut montre que « le Seigneur a toujours eu soin du mystère. Et il a caché le mystère. Il n’a pas fait de publicité au mystère. En effet, le mystère qui se fait de la publicité n’est pas chrétien, n’est pas le mystère de Dieu. C’est un faux mystère. Le passage évangélique d’aujourd’hui le confirme précisément. En effet, quand la Vierge reçoit de l’ange l’annonce du Fils, le mystère de sa maternité personnelle reste caché. La Vierge a vécu jusqu’au bout « ce silence » pendant toute sa vie. Je pense à toutes les fois où elle s’est tue, à toutes les fois où elle n’a pas dit ce qu’elle ressentait pour garder le mystère de sa relation avec son Fils ». Et il a rappelé que Paul VI, en 1964 à Nazareth, nous disait à tous que nous avons la nécessité de renouveler et de renforcer, de fortifier le silence, précisément parce que le silence protège le mystère.
Le mystère de notre relation avec Dieu, de notre chemin, de notre salut ne peut pas être mis au grand jour, publicisé. Le silence le protège.
Que le Seigneur nous donne à tous la grâce d’aimer le silence, de le chercher, d’avoir un cœur protégé par la nuée du silence. Et ainsi, le mystère qui grandit en nous portera de nombreux fruits.