Certains mettent les chrétiens au rang des ignares. Ils s’imaginent qu’ils n’ont pas le niveau intellectuel et culturel pour un discernement judicieux. Lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, certains wokistes conscients et manipulateurs prétendent que la référence n’est pas la Cène de L. de Vinci, mais le tableau Festin des Dieux de Jan Harmensz van Bijlert (vers 1635), Musée Magnin à Dijon. Les dieux de l’Olympe célèbrent le mariage de Thétis et Pélée ; au centre, Apollon couronné. Bacchus-Dionysos est allongé au premier plan. Ce tableau Festin des Dieux est lui-même une parodie de la Cène de Léonard de Vinci. Ainsi, les auteurs et les adeptes de cette mascarade cherchant à faire diversion tout en tentant de relativiser les faits, proclament sans vergogne, que toute cette polémique autour de ce tableau est provoquée par la droite réactionnaire ! Il fallait s’y attendre ! Toujours les mêmes arguments débiles et obsolètes !
Mais personne n’est dupe. Certains idiots prennent les gens pour des imbéciles. Tout cet étalement de chairs, de corps vus de près dans des attitudes orgiaques avec Dionysos affalé, ivre de vin et de luxure, toutes ces références paganisantes sont une attaque frontale à la chrétienté ! Et il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes dans ce monde déformant et déformé ! Cette table de drag queens fait bien penser à la Cène car tous les personnages sont alignés du même côté de la table. Dans les différents tableaux célébrant le mariage de Thétis et Pélée, des satyres dansent devant la table (ou partout autour de la table), ce qui n’est pas le cas ici. Dans ce tableau, le Bacchus allongé au premier plan pressant au-dessus de sa bouche une grappe de raisin rappelle de façon charnelle le naturalisme de ce dernier. Ainsi, deux aspects sont mis en évidence : le monde des dieux charnels, des dieux pleins de luxure et de concupiscence et le blasphème contre le Dieu Un et contre Notre Seigneur Jésus-Christ. Il faut en être conscient. Quoi qu’en disent certains propagandistes laïcards.
Mais cela ne s’arrête pas là. Quel est le projet de civilisation de notre époque ? C’est plutôt celui qui depuis plus de trois siècles oppose au sein même de l’Occident les valeurs et les normes de la civilisation chrétienne avec celles qui leur sont radicalement opposées et les combattent de toutes leurs forces. C’est un humanisme sécularisé, c’est-à-dire un humanisme subjectif, qui fait une confiance absolue en l’autonomie de la raison humaine pour décider de ce qui est bien et mal, ce qui est vrai et faux, de ce qui doit conduire l’action politique, sociale, culturelle à tous les niveaux. Le tout, naturellement, sans aucune référence à la révélation d’un Dieu qu’on a relégué au statut d’objet de musée, tout juste intéressant à visiter comme une curiosité historique de la pensée humaine. C’est la civilisation de Moloch-Baal-Mammon ! (1)
Ainsi, la Révolution de 89 imposa la déesse Raison, comme Néron imposa la déesse Poppée, on s’agenouille. Comme aujourd’hui on s’incline devant Mammon, le dieu de l’argent. Le néo-paganisme occidental tend à mettre hors la loi les commandements de Dieu inscrits sur les tables du cœur humain ou dans les Livres Saints. Mais le néo-paganisme occidental ment ! Sa logique dernière, c’est la servitude ou la soumission.
Maintenant, essayons de comprendre ce qui caractérise Moloch, Baal et Mammon.
Dans le dictionnaire infernal, nous lisons que Moloch était adoré par des Ammonites sous la figure d’une statue de bronze assise dans un trône de même métal, ayant une tête de veau surmontée d’une couronne royale. Ses bras étaient étendus pour recevoir les victimes humaines, on lui sacrifiait des enfants. Moloch était considéré comme le dieu-puissance qui renverse tout.
Baal était adoré par des Chaldéens, des Babyloniens et des Sidoniens ; il le fut aussi des Israélites lorsqu’ils tombèrent dans l’idolâtrie. On lui offrait des victimes humaines. On voit dans Arnobe (2) que ses adorateurs ne lui donnaient point de sexe déterminé.
Mammon est le démon qui a l’empire sur les richesses, non pas qu’il puisse les distribuer à son gré, sans que Dieu le lui permette, mais parce qu’il les fait servir à tromper les hommes.
Force, pouvoir, idolâtrie et argent ne sont-ils pas aujourd’hui encore les dieux de notre monde contemporain ?
Enfin, ce que les esprits clairvoyants ne manqueront pas de relever, c’est que la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Paris 2024 est truffée de symboles ésotériques et sataniques qui donnent lieu à de multiples interprétations.
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(1) Cf. La civilisation de Moloch-Baal, Eric Kayayan, in Foi et Vie réformées, 09 juillet 2018.
(2) Arnobe, écrivain chrétien de la fin du IIIe siècle, auteur d’une apologie en 7 livres.
Paul-Emmanuel Stradda, le 28 juillet 2024.