Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. (Jn 15, 7)
Citation philosophie que d’un grand écrivain de notre siècle qui ou rappelle l’importance vitale de multiplier de petites fraternités qui incarne le commandement nouveau de Jésus : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. (Jn 15, 12)
« Maintenant chacun a tendance à séparer sa personne des autres, chacun veut sentir la plénitude de la vie en soi, seul, mais en attendant, au lieu de cette plénitude, le résultat de tous ses efforts est le suicide complet, car on tombe dans l’isolement absolu. En notre siècle, en effet, les hommes et les femmes se sont tous divisés en plusieurs unités individuelles, chacun plonge de lui-même dans son propre trou, s’éloigne des autres, cache et cache ce qu’il a, et c’est ainsi qu’il finit par repousser lui-même les autres hommes et est à son tour rejeté.
Accumulez des richesses dans la solitude et pensez : ‘Comme je suis fort maintenant, comme je suis en sécurité !’. Et il ne sait pas, ce fou, que plus il accumule, plus il sombre dans une impuissance autodestructrice. Parce qu’il s’est habitué à n’espérer qu’en lui-même, il a habitué son âme à ne pas croire à la solidarité humaine, aux hommes et à l’humanité, et il ne tremble qu’à l’idée de perdre son argent et les droits acquis avec lui. Mais la fin de cet isolement effrayant viendra certainement, et tout le monde comprendra soudain à quel point cette séparation les uns des autres était contre nature. (…)
Pour refaire un monde nouveau il faut que les hommes et les femmes, psychiquement, prennent un chemin différent. Jusqu’à ce que je devienne un frère ou une soeur pour tout le monde. » Fédor Dostoïevski, Les Frères Karamazov.
Bonne réflexion et vos commentaires sont précieux
Luc Labrecque
Messager Bénédictin de la Joie de l’Évangile
